vingt et une heure trente huit

J’avais dit que j’écrirais, souvent, tous les jours peut être mais le temps libre me manque – ou bien c’est que je ne sais pas quoi faire des moments seule, ils m’embarrassent, se collent à mes démissions, mes peurs stupides d’enfant gâtée. Je lui ai dit, reste, en tous petits mots ce soir avant qu’il ne monte dans l’auto. Ce soir, il a quitté l’Île et je m’amuse à nouer des cordes dans notre grand appartement.

C’est ça la vie de mari-et-femme, il paraîtrait, je crois que j’aimerais ressembler à cette housewife-fabulous-sixtees, parfois, juste en filigrane. On pourrait jouer à la parfaite épouse qui attend son homme en lingerie sexy. Je suis trop sauvage sûrement, j’ai juste le goût d’être ligotée serrée, m’abandonner dans ses bras comme une petite fille, mais ça marche pas comme ça.

Vingt et une heure quarante deux, et le verre de porto glacé qui m’accompagne. J’ai fait des nœuds pour attacher M., demain, si elle le veut. Ça m’amuse de lier ses poignets fragiles et fesser sa peau pâle, puisque personne ne me domine plus. Call me Mistress, je devrais lui dire, say my name again, call me like you love me. Et achever sa petite chatte humide à coup de vibromasseur.

Tout est à propos de liens et d’engagements moraux. Je devais ici ne parler que de ce qui me préoccupe, m’habite en dedans, laisser éclore l’intérieur. Je reviens sans cesse à mes amours dérisoires pour ces verbes porno.

L’équilibre est fragile.

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